Bien-être 19 mai 2021

Un diagnostic précis pour un parcours sur mesure

La cystite est une maladie complexe et multifactorielle qui nécessite un diagnostic précis pour être traitée avec un parcours adapté.

Le diagnostic se fait en deux étapes :

La première chose à faire, avant de poursuivre, est de contacter votre médecin, en signalant les symptômes

Bandelettes réactives : une première auto-évaluation

Le test avec les bandelettes réactives, également appelées bâtonnets urinaires, permet de réaliser un premier autodiagnostic (elles sont assez bon marché et vous pouvez les acheter sans ordonnance).

Pour effectuer un test d’urine correct :

  1. Il est recommandé de faire le test avec la première urine du matin ;
  2. S’il ne peut être utilisé immédiatement, conservez l’échantillon d’urine entre 2 et 4° C ; au moment du test, l’échantillon doit être amené à température ambiante (15-25° C) ;
  3. Le récipient de collecte de l’échantillon d’urine doit être propre et exempt de tout résidu de désinfectant ou de détergent ;
  4. Ne pas toucher les zones de réaction des bâtonnets ;
  5. Ne prenez que le nombre de bandelettes réactives nécessaires et fermez rapidement et fermement le récipient de bandelettes réactives avec le bouchon d’origine.
  6. Plongez le bâtonnet-test dans l’échantillon d’urine pendant environ 2 secondes. Assurez-vous que toutes les zones de réaction soient mouillées et éliminez l’excès d’urine (soit sur le bord du récipient, soit avec des serviettes en papier) ;
  7. Maintenez le bâtonnet d’urine à l’horizontale pendant la période de réaction pour éviter toute interférence entre les zones de réaction ;
  8. Comparez les couleurs avec l’échelle de couleurs sur l’emballage, uniquement après 60 secondes (leucocytes après 60-120 sec). Toute décoloration survenant uniquement au bord des champs de réaction ou après la 3ème minute après l’immersion du bâtonnet n’est pas pertinente ;
  9. Pour une évaluation visuelle correcte, observez les résultats dans une pièce bien éclairée.

Nous devons faire attention aux paramètres suivants :

  • Une concentration excessive de nitrites indique la présence de bactéries dans l’urine. Des bactéries telles que Escherichia Coli produisent des nitrites à partir des nitrates naturellement présents dans l’urine.
  • Les leucocytes sont présents dans l’urine lorsqu’il y a une inflammation en cours des voies urinaires. En effet, en situation normale, le passage des leucocytes dans l’urine est très faible.

Veuillez vous référer au tableau ci-dessous pour une première auto-évaluation

Leucocytes+Leucocytes-
Nitrites +Cystite bactérienneCystite asymptomatique
Nitrites-Cystite abactérienne*voir note


*
Si les nitrites et les leucocytes sont absents, la cystite doit être exclue et l’attention doit être portée sur l’évaluation de la présence éventuelle d’autres infections vaginales (vaginose, vaginite, candida), de vulvodynie, d’hypertonie du plancher pelvien ou de neuropathie pelvienne.

Les tests effectués à l’aide de bandelettes ne suffisent pas à établir un diagnostic précis, mais ils nous donnent une indication rapide qui doit être combinée à l’évaluation de votre médecin.

Si la présence de nitrites dans l’urine est détectée, l’étape suivante est la culture d’urine.

Culture d’urine (avec antibiogramme)

La culture d’urine est un test urinaire essentiel pour diagnostiquer la présence d’une infection urinaire. Elle nous permet d’identifier avec précision les espèces de bactéries présentes dans l’urine.

La collecte d’urine se fait dans un récipient stérile, généralement fourni par le laboratoire où l’analyse est effectuée (sinon, il faut l’acheter en pharmacie).

Il est important de se préparer correctement à recueillir l’urine pour éviter de fausser le résultat du test :

  1. Se nettoyer soigneusement les mains avec de l’eau et du savon
  2. Lavez soigneusement la zone génitale avec de l’eau et du savon et séchez-la avec un chiffon propre.
  3. Éliminer le premier jet d’urine
  4. Ouvrez le récipient en prenant soin de ne pas toucher les bords ou l’intérieur.
  5. Recueillir le flux intermédiaire d’urine
  6. Fermez hermétiquement le récipient
  7. Apportez l’échantillon au laboratoire dans les 2 heures suivant le prélèvement.

Remarque : Les traitements antibiotiques faussent les résultats des tests et doivent être interrompus au moins 5 jours à l’avance.

Le résultat peut être :

  • Négatif. Il n’y a pas de bactéries dans l’urine ;
  • Positif: identification d’une bactérie dont le nombre est égal ou supérieur à 50 000 UFC/ml (Unités Formant Colonies par millilitre d’urine) ;
  • Pollué: si la présence de bactéries dont le nombre est inférieur à 50 000 UFC/ml est signalée, le test doit être répété car il est probablement falsifié ;

Une fois la bactérie identifiée, on réalise un antibiogramme, un test in vitro qui permet de tester la sensibilité d’une bactérie à un ou plusieurs antibiotiques.

L’antibiogramme est un test essentiel, compte tenu de la large diffusion des bactéries résistantes aux antibiotiques.

Attention ! Utiliser le mauvais antibiotique ou un antibiotique à large spectre nous expose à un risque de rechute !

En fait, une antibiothérapie non ciblée ne fait que renforcer les mauvaises bactéries et tuer les bonnes (éliminant ainsi nos défenses naturelles).

Nous vous conseillons donc d’éviter de suivre un traitement antibiotique, sauf sur les conseils de votre médecin et en cas de stricte nécessité.

J’ai écrit un article très intéressant sur une étude scientifique comparant le d-mannose et les antibiotiques.

Examens complémentaires en cas de cystite compliquée

En cas de cystite compliquée ou récurrente, des examens complémentaires urologiques, gynécologiques, gastro-entérologiques et endocrinologiques peuvent être nécessaires pour mieux comprendre la situation en raison de la nature multifactorielle de la cystite.

Avez-vous déjà un diagnostic précis ? Trouvez la meilleure solution pour vous parmi nos kits Cystite.

Si vous ne l’avez pas encore fait, lisez également toutes les causes de la cystite.

A très bientôt,

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